PHOTOS UTMB 2012

Merrel Sky race 2009

Montée du col du Galibier


5 juillet 2009 au 18 juillet 2009, vacances sur Serre Chevalier pour un entraînement en altitude, avec comme objectif ce 12 juillet, la Merrel Sky Race qui sert de support cette année aux championnats du monde de trail 2009. 20 nations représentées par les fédérations respectives, autant dire du bon monde dont les meilleurs trailleurs mondiaux (français, italiens, népalais, ...), mais notons quand même l'absence des meilleurs espagnols, et américains.





11ème fois que ce trail a lieu, et cette année ce sera une distance de 68 km avec 3600 m de D+.
Départ à 5 heures du matin de Monétier les Bains (1450 m), direction le Col du Lautaret le long de la Guisane, montée au sommet du Galibier (2679 m), descente sur la Charmette (1758 ),point de départ de l'ascension vers le Col des Béraudes situé a 2895 m, en passant par le col des Rochilles (2496 m), sans oublier sur le retour vers Monétier, le Col du Chardonnet (2638 m) et le col de la Buffère (2427 m). 5 cols a plus de 2500 mètres d'altitude sur les 68 km. Dur à la montée, mais souvent plus éprouvant lors des descentes !!!!

La semaine précédente, je me suis entraîné un max en altidude, du lundi au vendredi, j'ai parcouru +- 60 km avec 5000 m de dénivelé, + un peu de Vtt, et de Via feratta




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12 Juillet, lever à 3h00 du matin, déjeuner avec 150 gr de cake Isostar, dur dur !!!!
J'arrive à Monétier vers 4h15 du mat, il fait nuit noire et 6° au compteur de la voiture. La météo prévue sera "soleil, ciel bleu mais frais, + vent du nord". Autant dire qu'au-dessus de 2500 mètres il doit faire froid.

Je prépare mon sac en conséquence, et me voilà sur la ligne juste derrière les équipes nationales. Les 11 premiers Km sont assez rapides car nous longeons la Guisane vers le Lautaret, sur un sentier qui monte tout le temps très légèrement (+-250 d+ sur 11 km). J'ai l'impression que je cours trop vite sur ces premiers Km (moyenne 11 km/h), on verra !


Je continue à courir dans la montée du Galibier, puis vers la moitié, par prudence je sors mes bâtons et j'alterne course et marche rapide, ce n'est que le début des difficultés. Arrivé au sommet, la vue est complètement dégagée, magnifique, là on comprend pourquoi on aime ce genre de course.

Maintenant, c'est de la descente pendant 5 km, et si en trail on peut se permettre de marcher en montée, il faut savoir courir sur le plat et dans les descentes, car c'est là que ce fait principalement les différences.


En trail, les descentes sont souvent plus pénibles que les montées, car en plus d'être dangereuse (chute, blessures, entorse, ...), elles font mal aux quadriceps et abiment fortement les fibres musculaires. Je passe le refuge des Mottets (la moitié) et je suis surpris par mon état de forme, et ma fraîcheur. Après le col des Rochilles, descente sur les chalets de Laval (2040 m-2ème ravito) où je m'arrête 10 minutes pour me ravitailler et remplir mon sac d'eau.



C'est maintenant que les choses sérieuses commencent, l'ascension vers le Col des Béraudes situé à 2895 mètres d'altitude. 850 mètres de dénivelés en moins de 3km. Nous passons par le Lac des Béraudes, des sensations qui éveillent tous les sens (paysages, air frais, liberté, .....) le prix à payer en vaut la peine. A ce moment je commence réellement pour la 1ère fois à souffrir physiquement puis psychologiquement, la pente est raide, j'ai froid, j'ai mal aux jambes et aux bras (bâtons), je risque même de glisser 20 mètres plus bas en passant sur un névé, car il y a plusieurs passages enneigés. Je regarde autour de moi, et au vu des visages, et par le silence qui règne, nous vivons tous le même enfer, celui des Béraudes. Notre progression est de 2 à 3 km par heure, un vrai supplice. Ici tout est question de mental, oublions le physique.

Enfin le sommet, un accordéoniste joue sa musique sans arrêt à 3000 mètres, et ce depuis le passage du 1er, c'est cela aussi le Trail.

La descente s'avère raide et dangereuse, nous utilisons des cordes sur plus de 100 mètres.

Lors de la descente, les sensations reviennent vite, et la cadence reprend assez facilement, j'arrive assez vite au dernier ravito. A partir de là, je déciderai de réduire ma vitesse, et de marcher un peu plus car je ne veux pas compromettre le reste des vacances, et mon principal objectif (utmb) par une blessure ou une chute dû à la fatigue.
Ma descente sur Monetier se fera assez calme, pour finir 174ème sur 900 inscrits, en 10 heures 27 minutes (2ème belge). Un résultat pour moi exceptionnel vu la dificulté du parcours, et mon entraînement intensif la semaine précédente. De bons augures pour l'utmb. Le lendemain , aucune courbature, je ferai même 30 km en Vtt. Et le reste de la semaine je parcourrai +- 70 km en vtt avec +- 1500 mètre de D+, et 30 km à pieds (+- 1000 d+).



Aucune séquelle, courbature, ou baisse de motivation. Pour moi, quand on se lance dans de tels épreuves, pour que cela paye et pour garder le plaisir malgré les souffrances, il faut s'entraîner correctement (le plus souvent en altitude), et adopter une hygiène de vie rigoureuse (alimentation, repos, confiance en soi, discipline, ...). C'est lors d'épreuves pareils que l'on réalise que tous les sacrifices que l'on a fait pendant des mois valent la peine. Je ne retiendrai qu'une chose à l'arrivée :







QUE DE BONHEUR ET BEAUCOUP DE PLAISIR !

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